Les violences basées sur le genre sont un fléau universel. Mais elles sévissent à divers degrés en fonction des pays et des régions.
Au nord du Bénin, la situation inquiète. L’ONG GANDJAANON en fait une préoccupation majeure.
Notre présence sur le terrain nous a permis d’identifier les causes de l’enracinement des VBG.
Vous les découvrirez dans ce billet. Aussi, nous ne manquerons pas d’évoquer les conséquences de ce mal fortement préjudiciable aux femmes et aux filles.
Cela vous permettra d’avoir une vue d’ensemble plus ou moins exhaustive du phénomène.
Il y en a une myriade. Essayons tout de même d’évoquer les plus frappants. Car les connaître peut aider à mener une lutte efficace contre les VBG (ancre du lien vers le premier article).
Les filles et les femmes n’ont pas la liberté de choisir leurs rôles, socialement parlant.
Elles se plient aux ordres et exaucent les vœux des hommes et de la ‘’société’’.
Mais leur assujettissement va bien plus loin. Les violences sont devenues un moyen de faire pression sur elles et de les contrôler.
L’analphabétisme féminin règne en maître dans le nord du Bénin. À l’ère de l’intelligence artificielle, des femmes sont contraintes à une vie préhistorique.
Imaginez.
Vous tentez d’expliquer à une femme qu’elle a des droits. Elle vous répond que vous vous trompez et que seul son époux en a.
Que ressentez-vous ?
De l’impuissance, naturellement.
C’est le genre de propos qui vous désarçonnent au point que vous vous sentez inutile.
Pour pallier ce genre de situation, l’ONG GANDJAANON organise des coachings réguliers. L’objectif étant d’aguerrir ses membres avant toute descente sur le terrain.
Voilà deux facteurs extrêmement handicapants. Bénéficier d’un accompagnement sanitaire adéquat devient pénible.
Il en est de même pour l’assistance juridique ou psychologique.
Lors des opérations de GANDJAANON dans le Bénin profond, l’étonnement ne cesse de nous submerger. Et ce, malgré notre expérience.
Savez-vous que dans de nombreuses localités du nord-Bénin, c’est un crime que d’être une victime ?
En effet, oser se plaindre est passible de blâme.
Dénoncez un abus, et vous aurez affaire à la communauté entière.
Ainsi, la peur des représailles impose le silence quant aux violences basées sur le genre.
Formulée de cette façon, la question semble vague. Essayons tout de même de nous pencher sur les effets négatifs les plus visibles.
Ils concernent aussi bien les individus que les communautés.
Sans surprise, vous distinguerez :
les blessures ;
les traumatismes ;
les risques accrus de maladies sexuellement transmissibles ;
les troubles d’anxiété…
La dépression survient assez fréquemment. C’est sans compter quelques cas de suicide.
Les violences basées sur le genre entravent l’avenir des filles et anéantissent leur émancipation.
Un mariage forcé, et l’avenir se trouve hypothéqué.
Un viol, et survient une MST fatale.
Une grossesse précoce, et les études s’arrêtent sans que la jeune fille ait un minimum d’instruction.
Du moment que les femmes n’ont pas accès à l’instruction, il leur est impossible de prendre des initiatives fructueuses.
Par ailleurs, étant donné que la communauté leur attribue des rôles réducteurs, elles ne parviennent pas à participer activement à l’économie.
C’est de cette façon que les VBG aggravent la pauvreté.
La peur et la méfiance que génèrent ces violences fragilisent la cohésion sociale et freinent les dynamiques collectives de développement.
Plus qu’une urgence morale, la bataille contre les violences basées sur le genre est :
un enjeu fondamental pour la paix ;
un investissement vital pour la santé ;
un moyen indispensable de favoriser la croissance économique au nord du Bénin.
L’ONG GANDJAANON en a pris la pleine mesure et agit en conséquence.
Djaanon Wooda !
PS : Djaanon Wooda ?
C’est notre slogan.
Il signifie : Ensemble pour un avenir radieux.
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