VBG au Bénin : comment mener une lutte adaptée et efficace ?

VBG au Bénin : comment mener une lutte adaptée et efficace ?

VBG au Bénin : comment mener une lutte adaptée et efficace ?

Dans le nord du Bénin, les violences basées sur le genre (VBG) subsistent et fragilisent l’équilibre social.

Elles freinent le développement et bouleversent la vie des femmes. Les filles en pâtissent aussi dès leur plus jeune âge.

L’ONG GANDJAANON lutte contre ces violences. Les stratégies que nous utilisons s’adaptent aux réalités locales.

Mais nous nous questionnons sur les leviers qu’il importe d’activer pour obtenir des résultats plus satisfaisants.

Vous êtes une institution, une association, un particulier ? La question des VBG vous intéresse ?

Votre vision de la façon de combattre ce fléau pourrait faire échos avec la nôtre. Voyons cela de plus près.

Comprendre les manifestations des VBG pour identifier les meilleurs moyens de lutte dans le nord du Bénin

Qu’elles soient physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques, les violences basées sur le genre résultent de rapports sociaux inégalitaires.

Les normes patriarcales enracinées nourrissent cet état de faits.

Les VBG dans le nord du Bénin : quel est l’état des lieux ?

Dans la partie septentrionale du pays, ces atrocités sévissent beaucoup plus en milieu rural.

Un rapport de l’UNICEF fait état de ce qu’une femme sur trois a vécu au moins une violence physique ou sexuelle au Bénin. C’était une publication de 2022.

Trois formes de violences basées sur le genre sont prépondérantes dans le nord de l’ancien Dahomey :

  • les mariages précoces et forcés qui concernent 32 % des filles ;

  • les mutilations génitales féminines (MGF), pourtant interdites ;

  • les violences conjugales et les agressions sexuelles.

Soulignons que le troisième type de VBG est largement sous-déclaré. Pour cause, la stigmatisation et le tabou social.

Les femmes adolescentes en milieu rural en souffrent atrocement.

Quelles sont les raisons des VBG dans le nord du Bénin ?

Les causes réelles de ce fléau sont profondes et innombrables. Nous y avons d’ailleurs consacré un article à part entière.

Voici néanmoins de quoi vous faire une idée de ce qui nourrit ces cruautés :

  • les contraintes d’un environnement aux normes traditionnelles implacables ;

  • l’inexistence de services de protection ;

  • l’absence d’une justice opérationnelle…

Tout ceci ne fait que corser la vulnérabilité des individus, en l’occurrence, celle des femmes et des filles.

C’est sans compter qu’il existe une kyrielle de paramètres qui exacerbent cette situation.

Des stratégies innovantes pour combattre les VBG

Maintenant que nous avons revisité les manifestations des violences basées sur le genre, discutons des stratégies novatrices de lutte.

Que faisons-nous à GANDJAANON ?

Des sensibilisations ciblées

L’objectif est ici de changer les mentalités de l’intérieur. Attaquer le mal à la racine.

Mais cela nous exige de tenir compte des réalités culturelles et sociales locales.

C’est à notre avis le seul moyen d’éviter une crispation de la part des autochtones.

Une atmosphère détendue étant la condition sine qua non pour des échanges fructueux.

L’importance d’un dialogue de proximité avec les acteurs clés

Réunir chefs religieux, responsables communautaires et chefs traditionnels pour un débat nous donne souvent du fil à retordre.

Pourquoi ?

Un problème de leadership, voire de rivalité. GANDJAANON se conforme donc dans un premier temps à cette réalité.

Juste le temps de montrer à chaque personnalité que nous reconnaissons son autorité.

Lorsque nous parvenons à rallier chaque partie à notre vision, il est alors possible d’avancer.

Nous organisons des creusets pour déconstruire les normes patriarcales et promouvoir le respect des droits des femmes.

Attention, nous parlons là d’actions qui s’étirent sur des années.

L’utilité des clubs scolaires

À GANDJAANON, nous pensons qu’il importe d’instaurer des clubs scolaires.

Pour quoi faire ?

Leur rôle est de former et de responsabiliser les élèves. De cette façon, on peut faire d’eux des vecteurs de changement auprès de leurs parents et de leurs pairs.

La mise en place de campagnes créatives 

Ce sont des actions que nous n’avons pas encore expérimentées. Mais nous croyons en leur efficacité.

De quoi s’agit-il ?

« Castigat ridendo mores. »

 Ça vous dit quelque chose ?

Et si nous disons : « Châtier les mœurs en riant. » ?

Ah, nous y voilà. Cette idée associée à Molière signifie qu’il est plus facile de dénoncer et de corriger les travers de la société en plaisantant.

GANDJAANON envisage donc d’explorer le théâtre-forum, d’exploiter les projections de films. L’animation d’émissions radio en langues locales portera aussi des fruits.

Éveiller les consciences nous sera alors plus simple.

Une prise en charge et un accompagnement des victimes de VBG

Un soutien humain et juridique s’impose pour contrer efficacement les violences basées sur le genre.

Pour ce faire, il urge d’ériger des centres d’écoute et d’accueil sécurisés.

Les victimes pourront s’y exprimer librement. Sans craindre d’être jugées. C’est le lieu parfait pour leur offrir un soutien psychologique approprié.

Par ailleurs, des groupes de parole et des ateliers thérapeutiques favoriseront la reconstruction émotionnelle tout en brisant l’isolement social.

Nous ambitionnons aussi de créer une assistance juridique mobile.

Elle consiste à mettre sur pied des équipes itinérantes pour assister les victimes de VBG dans les zones éloignées.

En l’absence d’instances juridiques locales, c’est une alternative nécessaire pour faciliter les dénonciations.

 

Une autonomisation des femmes et le développement du leadership féminin 

Qui, mieux que les femmes elles-mêmes, pourvoira à leurs besoins et à leur bien-être ?

La réponse, vous la connaissez.

C’est la raison pour laquelle GANDJAANON œuvre à donner aux femmes les clés du changement.

Effectivement, l’autonomie financière et le pouvoir d’agir constituent les leviers les plus importants pour délivrer les femmes de l’emprise des VBG.

Afin d’y parvenir, l’ONG GANDJAANON organise des formations à l’entrepreneuriat et aux compétences pratiques :

  • artisanat ;

  • agroécologie ;

  • énergies renouvelables ;

  • agriculture durable ;

  • gestion de microprojets, etc.

Un appui à la création d’activités génératrices de revenus favorise et accélère l’indépendance financière des femmes.

Toute institution agissant dans ce sens trouvera en GANDJAANON un partenaire d’envergure.

Nous développons des programmes de mentorat. Jeunes filles et femmes leaders s’y nourrissent pour affermir leurs compétences.

Voilà un moyen pertinent de créer des modèles pour influencer positivement les communautés.

D’autres stratégies novatrices de lutte contre les VBG

De nombreuses technologies facilitent la communication de nos jours. Elles peuvent renforcer le combat contre les violences qui avilissent les femmes.

Nous pensons à la création d’applications mobiles et de plateformes de SMS. Ces outils doivent pouvoir fonctionner dans les zones mal couvertes par les réseaux internet.

Nous aimerions aussi mettre à profit le potentiel des réseaux sociaux en les adaptant aux usages locaux.

Cela permettra aux femmes brimées de solliciter de l’aide, même de manière anonyme. De dénoncer des faits sans crainte de représailles.

Un bémol cependant.

Certains milieux ne sont pas encore initiés à l’utilisation de moyens de communication évolués.

Il s’agit de zones reculées non électrifiées avec un manque cruel d’eau potable.

Vous convenez avec nous que la lutte contre les VBG reste un gros défi dans ces conditions.

C’est d’ailleurs le lieu de vous demander, cher lecteur, comment vous faites en de pareilles circonstances ?

N’hésitez pas à nous en parler dans les commentaires en fin de lecture.

Pour finir, rappelons que GANDJAANON met en place des collaborations stratégiques.

Des partenariats stratégiques comme moyens de lutte contre les VBG

Pour assurer la pérennité et l’efficacité des actions, GANDJAANON envisage de s’associer à différents partenaires institutionnels et communautaires :

  • Écoles et universités, pour intégrer la sensibilisation dans les programmes pédagogiques.

  • Centres de santé, afin d’assurer la prise en charge médicale rapide des victimes.

  • Autorités coutumières et policières, garantes de la médiation locale et de la justice.

  • Associations locales qui permettent de toucher un plus grand nombre de bénéficiaires.

Voilà un projet qui pourrait améliorer le quotidien de nombreuses communautés.

Voilà une idée de stratégie de lutte contre les VBG qui nous paraît avoir un fort potentiel d’impacts positifs.

Vous êtes une institution ? 

Une association ?

Une bonne volonté ou un cœur généreux ?

Dites-nous en commentaire ce que vous pensez d’une telle initiative.

Et si l’envie vous prend de vous joindre à nous, GANDJAANON vous ouvre les bras.

Comment envisagez-vous la lutte contre les VBG, surtout dans des milieux attachés aux coutumes ancestrales ?

Merci de prendre la parole.

Djaanon Wooda !

 

PS : Djaanon Wooda ?

C’est notre slogan.

Il signifie : Ensemble pour un avenir radieux.

 

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